Le marché pharmaceutique évolue à grande vitesse. Face à la pression sur les coûts, aux retards d’approvisionnement, aux ruptures de stock et aux exigences de personnalisation croissantes, de plus en plus de groupements pharmaceutiques cherchent à diversifier leurs partenaires industriels. Et cela passe, de manière assumée, par des fabricants situés hors d’Europe, à condition qu’ils offrent les bonnes garanties.

Longtemps considéré comme un gage de sécurité absolue, le “Made in EU” montre aujourd’hui ses limites. Les récents rappels de lots de sérums physiologiques fabriqués en Europe n’ont fait que renforcer cette prise de conscience.

Dans cet article, nous analysons pourquoi les acteurs du secteur repensent leur chaîne d’approvisionnement, et quelles qualités ils attendent de leur futur fabricant en marque blanche.


1. Le facteur prix : un levier évident mais pas le seul

Depuis plusieurs années, la pression économique sur les officines et les laboratoires est réelle. Les groupements cherchent à préserver leurs marges, tout en restant compétitifs.

Les produits de base — comme le sérum physiologique, les lingettes humides, ou les soins premiers gestes — représentent un levier d’optimisation clair. Fabriqués à l’international dans des usines certifiées, ces produits peuvent être vendus à des prix significativement plus compétitifs… sans compromis sur la qualité, si le process est maîtrisé.

Mais attention : le prix n’est qu’un point de départ. Ce que recherchent aujourd’hui les groupements, c’est le bon rapport qualité-prix-service.


2. Délais, volumes, flexibilité : les atouts des usines extra-européennes

Un des freins majeurs aux fabricants européens est leur manque de flexibilité industrielle :

  • Délais de production trop longs
  • Minimum de commande élevés
  • Capacité d’adaptation limitée en cas de pic de demande
  • Difficulté à personnaliser les packagings ou les notices

À l’inverse, de nombreuses usines situées en Asie, partenaires de confiance, offrent une grande souplesse opérationnelle :

  • Fabrication sur-mesure, y compris pour des petits lots
  • Délais raccourcis grâce à une meilleure capacité de production
  • Ajustement packaging/marquage rapide pour les marques distributeur
  • Réactivité en cas de campagne ou de changement réglementaire

👉 C’est cette agilité industrielle que recherchent aujourd’hui les décideurs des groupements.


3. Le choc du rappel de mai 2025 : la fin du mythe européen ?

En mai 2025, plusieurs lots de sérums physiologiques ont été rappelés par l’ANSM. Les marques concernées — Happylab, Ainsifont, GSL, Mediphysio, Stentil — étaient toutes commercialisées en pharmacie… et pour certaines, associées à un circuit supposément maîtrisé en Europe.

Problème : des traces d’alcool de nettoyage ont été détectées dans les flacons, suite à une mauvaise gestion du nettoyage des cuves de fabrication.

💡 Ce rappel a eu un effet catalyseur dans le secteur. Il a montré que la mention “fabrication européenne” ne suffisait plus à garantir la qualité, si les process internes ne sont pas rigoureusement validés, documentés et suivis.

Aujourd’hui, les acheteurs B2B sont beaucoup plus lucides. Ils ne regardent plus la localisation, mais la structure qualité réelle du fabricant.


4. Ce que veulent vraiment les groupements aujourd’hui

Un fabricant compétitif, oui. Mais surtout un partenaire fiable, structuré, professionnel.

Voici les attentes concrètes exprimées :

  • Produits conformes CE, stériles, avec documentation à jour
  • Certificats ISO (13485, 14971, 10993, etc.)
  • Capacité à livrer rapidement (logistique maîtrisée)
  • Interlocuteur francophone dédié
  • Adaptabilité packaging / branding
  • Visibilité sur les coûts et les délais

Les groupements ne cherchent pas uniquement à acheter un produit : ils veulent externaliser une partie de leur chaîne de valeur à un partenaire de confiance.


5. Certification, traçabilité et transparence : la vraie valeur

Que le produit soit fabriqué à Lisbonne, Guangzhou ou Varsovie importe peu si :

  • Il est certifié ISO
  • Le processus qualité est documenté
  • Les matières premières sont tracées
  • Les lots sont suivis
  • Les tests sont validés
  • Et les audits peuvent être menés à tout moment

👉 Ce sont ces éléments qui font la différence entre un simple fournisseur… et un véritable fabricant partenaire.


6. L’exemple Smart Agents Healthcare

Chez Smart Agents Healthcare, nous accompagnons depuis plus de 15 ans des laboratoires, distributeurs et groupements dans la fabrication de leurs dispositifs médicaux en marque blanche, à des coûts compétitifs, mais toujours avec :

  • Usines partenaires certifiées ISO 13485
  • Produits conformes CE (sérum physiologique, lingettes, soins…)
  • Contrôle qualité rigoureux à chaque étape
  • Traçabilité complète et audit possible
  • Accompagnement complet : de la conception au SAV

Nous ne sommes pas un fournisseur, mais un agent d’usines pharmaceutiques structuré pour les exigences du secteur santé.


Conclusion : une évolution industrielle inévitable

Face aux contraintes économiques, aux retards logistiques et aux défauts de qualité même au sein de l’Europe, les groupements pharmaceutiques ont tout intérêt à élargir leur horizon industriel.

Le bon partenaire n’est pas celui qui fabrique “en France” ou “en Allemagne”, mais celui qui :

  • maîtrise ses procédés
  • documente chaque étape
  • s’adapte à la réalité terrain
  • et délivre ce qu’il promet, dans les temps

En choisissant un fabricant certifié et expérimenté en dehors de l’Europe, les groupements peuvent sécuriser leur approvisionnementoptimiser leurs coûts et mieux répondre aux attentes de leurs adhérents.

Publications similaires